J'ai fait une expérience intéressante alors que je rentrais d'une balade avec Varennes.
Alors que le cheval marchait d'un bon pas, encolure horizontale mais malgré tout posé sur la main, il arrivait qu'il soit parfois distrait par les curiosités du paysage. Evidemment, je ne lui en voulais pas, et en temps normal, j'aurai pu le laisser profiter de ces distractions, mais étant très enthousiaste en ce moment à l'idée de poursuivre le dressage d'un cheval aussi sensible, j'avoue que je m'étais un peu fait violence pour partir en balade, plutôt que de gratouiller en carrière. La balade étant cependant essentielle à l'équilibre aussi bien mental que physiologique de nos chevaux, habitants en box, j'avais choisi de lui offrir ce petit plaisir malgré tout, mais je ne pouvais m'empêcher de l'astreindre malgré tout à avancer le plus droit possible (entendez "sans se traverser").
Voici les aides que j'ai utilisé pour redresser le cheval et qui m'ont donné de très bons résultats :
lorsque le cheval regardait à droite, j'avançais ma hanche droite en appuyant un peu sur mon étrier droit, élevant légèrement ma rêne droite au contact et enveloppant le cheval de ma jambe gauche et de ma rêne gauche, en agissant par touchettes de la main gauche, pour lui demander de repousser ses épaules à droite.
Le lendemain, je reprenais le travail en carrière et après une petite détente, je me réjouissais d'essayer ma nouvelle découverte. Quelle ne fut pas ma déception en constatant que je n'arrivais pas à reproduire les sensations que j'avais connu la veille. Je bidouillais un peu mais ce que j'obtenais ne me satisfaisait pas, je n'était plus efficace et je m'épuisais à pousser un cheval qui ne réagissait pas.
Ca paraît évident après coup quand on l'écrit (ou le lit), mais sur le coup, j'étais tellement concentré sur l'application de ma technique qu'il me fallut un petit moment tout de même pour me rendre compte qu'il me manquait tout simplement l'IMPULSION !!! Hé oui, la grande différence entre les 2 séances était que la veille on était en balade, et là Varennes était franchement en avant (d'autant plus qu'on était sur le chemin du retour) alors qu'aujourd'hui on bossait en carrière ... Faites le test d'appuyer le pied sur un étrier avec un cheval qui n'est pas dans l'impulsion : vous devriez constater rapidement que le pépère fera mine de s'arrêter. Pas étonnant alors que je n'arrivais pas à redresser le cheval avec la dite technique !
Après une brève leçon de jambes, je pu enfin retrouver les sensations tant recherchées et j'en profitais même pour enchaîner des EED / contre EED, qui passèrent avec fluidité. Du même temps, j'ai pu développer le galop de Varennes sur de grands cercles en utilisant ma jambe externe associée à une large rêne d'ouverture et en restant assis.
Moralité banale : on ne le dira jamais assez, mais pour pouvoir demander (et obtenir) un mouvement, il faut d'abord avoir de la propulsion (en sachant que tout exercice consomme justement une part de l'impulsion).
lundi 2 mai 2011
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