L'avant dernière séance avec Varennes avait été une catastrophe. Je n'ai pas compris ce qui lui arrivait, il n'avait plus d'énergie, se traînait mollement. Non pas qu'il s'acculait, mais il me fallait sans cesse le rappeler à l'ordre de la cravache pour qu'il respecte mes jambes. Quelques foulées précipitées plus tard, le revoilà qui s'installait à nouveau dans une attitude molle. Je ne comprenais pas ... Avait-il une gêne physique ? Avait-il trop bossé la veille (je n'ai pas pu savoir qui l'avait sorti, ni ce qu'il avait fait la veille) ? Je décidais donc de limiter mes exigences et d'écourter la séance, mais j'étais complètement découragé. Etait-ce moi qui lui en demandais trop ? L'avais-je dégoûté du travail en carrière ? Blasé aux jambes ?
Toutes ces questions tournaient dans ma tête et je n'arrivais pas à me faire une idée. J'avais la sensation de ne pas avoir réussi à intéresser le cheval à son travail, pire, d'être considéré par lui comme un empoisonneur, disons le : un emmerdeur !!!
Je devais le remonter le sur-lendemain. J'avais hâte de le retrouver et de m'assurer qu'il avait retrouvé la forme tout simplement. Que tout cela n'était qu'un mauvais passage à vide et qu'on repartirait sur de bonnes bases. Je décidais donc de mettre toutes les chances de mon côté et de remettre en question ma façon de le travailler en profondeur.
Ayant depuis longtemps l'intime conviction que seule l'équitation de légèreté était bonne aux chevaux, je décidais de faire une recherche de ce côté ci . Comme je voulais que cette recherche aboutisse rapidement, plutôt que de relire en un soir l'intégrale de Nuno Oliveira, je décidais de prendre modèle sur des images mentales inspirées par des vidéos de cavaliers dont je tiendrai en estime le travail. Et me voila en quête de vidéos sur Youtube !!!
Voici une vidéo qui me plu beaucoup :
Je compris qu'il fallait une fois de plus se reposer sur le sacro-saint "Mains sans jambes et jambes sans mains".
Mais ce qui me permis de mettre en pratique au mieux cette technique, fût une fois de plus, une image mentale tirée du "l'équitation centrée" de Sally Swift. En effet, au chapitre sur le trot, elle expliquais qu'il fallait avoir envie de faire descendre son genou vers le bas comme pour le faire toucher un index imaginaire qui se trouverai juste en dessous. En tentant de reproduire cette image, je compris qu'il ne fallait rien de moins pour obtenir une assiette plus profonde, plus décontractée, avec néanmoins la tonicité des adducteurs nécessaire à la tenue à cheval. Tout ceci en laissant formidablement bien passer l'énergie du cheval des postérieurs jusqu'à la bouche et inversement.
En lisant également Jean-Claude Racinet ("L'équitation de légèreté"), au sujet de la position du cavalier, il insistait sur la nécessité d'avoir la cuisse tournée sur son plat d'une part et d'avoir des aides "séparées" d'autre part. En essayant de pivoter mon fémur de manière à avoir le plat au contact de la selle, je compris également que cette position permettait d'avoir des bas de jambe légèrement décollés des flancs. Aucune action parasite ne serait donc ressentie par le cheval, et au contraire, l'application des jambes en serait d'autant mieux perçue par celui ci.
Après avoir visionné une de mes séances filmées (c'est toujours l'occasion de grandes remises en questions), je me suis également aperçu que mon bassin avait souvent tendance à trop accompagner les mouvements du cheval. Ainsi, mon assiette n'était pas neutre et avait tendance à vouloir pousser le cheval en permanence. Ce n'était pas l'image que je me faisais de mon équitation et pour avoir regardé très souvent d'excellents cavaliers d'obstacle, je n'avait jamais observé chez eux cette tendance. Au cours d'une balade, je m'efforçai donc de soutenir un peu plus mon rein et d'immobiliser mon bassin dans une position neutre. Certes je me sentais plus lourd en selle et chaque foulée de trot devait paraître un peu autoritaire au cheval. Cependant, force est de constater que l'attitude du cheval était au demeurant excellente, et qu'il se déplaçait dans une cadence stabilisée. J'aurais aimé être filmé à ces instants pour avoir confirmation de mon ressenti ... Ce sera l'occasion d'une prochaine séance.
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